![]() Georges Guynemer Tableau de sable M-P |
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![]() Georges Guynemer Tableau de sable M-P |
![]() Georges Guynemer |
Le caporal Guynemer et son mécanicien
19 juillet 1915
1903, Paul son père installe sa famille à Compiègne au 101 de la rue Saint-Lazare.
Georges y vivra jusqu'en 1914 en compagnie de ses deux soeur Yvonne et Odette et de ses parents.
Ses études se passent dans la pure tadition religieuse de la maison d'éducation
de la rue Notre-Dame-des-Champs, le collège Stanislas, où son maitre d'école l'abbé Chesnais
se souvient de lui comme d'un enfant intelligent, orgueilleux et dissipé,
ayant un gout prononcé pour la bagarre et adroit au tir
car ici aussi, comme dans tout les collèges et lycées de France
on prépare la guerre.
Le sergent Guynemer dans un BB Nieuport
fin 1915
Puis la famille des Guynemer gagne le midi de la france en 1914 à Angelet, près de Biarritz,
sous les conseil du docteur car le « p'tit Georges » a une santé fragile et ses études en patissent
« si seulement il pouvais enfin se présenter à Polytechnique » dira son père...
2 aout, 3 heures de l'après-midi, le tocsin sonne, la mobilisation est décrétée !!!
« Je veux m'engager ! » dit-il à son père qui l'en fellicite.
Le lendemain, tout deux filent au bureau de recrutement de Bayonne,
mais les médecins militaires le trouvent trop filiforme, trop maigre, trop chétif,
l'incorporer serait encombrer les infirmiers !! Ajourné !!!
Le jeune Guynemer reçoit le coup comme une insulte et récidive plusieur fois...
Toujours « ajourné »...
Le miracle à lieu à Pau le 22 novembre 1914 à 16 heures.
« Le gosse », le jeune Guynemer, est incorporé grâce à la compassion et la malice d'un capitaine
qui l'engage suivant les formes dans le service auxiliare...
De nos jours on parle de lui et de son histoire en ces termes:
As des as, à qui on attribue toutes les vertus, éblouissant de ses cinquantes-trois victoires,
Guynemer vit à peine le temps de devenir superstar et à 22 ans il disparaît dans le ciel.
Comme Mermoz et Saint-Exupéry. Pour mettre fin à son existence inouie, presque illégale,
immatérielle et incroyable, il n'y a que cette note, le 12 septembre 1917,
sur le carnet de l'escadrille n° 3 des Cigognes:
« Premier Capitaine disparu ».
![]() Les pilotes de l'escadrille des Cigognes au grand complet: Channat, De La Tour, Deulin, Dorme, Heurtaux, Brocard, Guynemer |
De lui, il reste un nom étrange, une figure d'illuminé, un regard volontaire,
habité d'une chose inconnue, presque d'halluciné, et une légende.
Elle sent les relents des popotes d'officiers de campagne,
l'huile de ricin des moteurs Gnome-Rhône,
l'odeur de pétrole brûlé des petites torpédos
qui s'arrêtaient devant chez Maxim's et le Fouquet's.
![]() Gnome-Rhone Oméga 50 cv 1909 |
![]() Le capitaine Guynemer et sa voiture |
![]() Gnome-Rhone 115 cv 1915 |
Légende encore avec la douce haleine des fourrures d'actrices,
l'âcre fumée des obus, la teinture d'iode des hopitaux, et l'encens des grand-messes.
Héros de légende, héros rimbalien, habité d'une quête, vague et terrible, d'absolu,
mais qui, lui, ne renonce à rien.
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![]() Le " Vieux Charles " 1917 |
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